Auréolée de mystère et parée de connotations magiques, l’alchimie, « alchimia » en latin médiéval, est un mot cher à l’imaginaire de Fabienne Auzolle.
Rien d’étonnant pour cette artiste qui parvient à métamorphoser la terre, matière première de ses oeuvres, en lumineuse quintessence poétique.
Depuis toujours, la quête du merveilleux imprègne sa vie et son travail. Ses Figures de terre sont issues d’un imaginaire syncrétique où semblent s’entremêler avec grâce, les souvenirs des madones Romanes de son enfance, l’aura baroque des Vierges hispaniques ou encore l’exubérance ornementale de quelque déesse tutélaire.
Image onirique ou mystique, chaque figure est unique dans son mystère silencieux. Femme en majesté, elle est
toujours hiératique, tenue à distance par la robe-chape qui la revêt. Sa texture est très variée et graphique, faite de stries, d’incisions, de découpes, de piquetages ou de reliefs de pastillage et dotée d’un émail translucide qui accroche la lumière aux reliefs et fait vibrer délicatement la faïence. La plupart sont blanches « couleur du sacré », ou plus rarement noires ou de couleurs vives.