Depuis plusieurs années, Mathilde Jonquière fait du béton son matériau de prédilection et révolutionne les canons de l’art de la mosaïque. Détournant les hiérarchies classiques, elle reformule avec détermination le rapport de valeur entre le mat et le brillant, le fade et le coloré, le vide et le plein, le pauvre et le riche.
Au commencement, la mosaïste s’intéresse à ce qui se passe entre les pierres. Elle investit l’intervalle, l’écart, cet entre-deux terne et déclassé. C’est dans cet espace-là que se pose son regard, c’est sur ce matériaux qu’intervient sa main : le ciment-joint, mortier prolétaire qui liait entre eux les éléments de la composition, prend alors du volume et gagne de la surface pour devenir un agent de la composition – exactement comme la réserve de la toile joue avec la peinture. A présent, converti en béton, l’interstice occupe le terrain, il entre dans la lumière.
Météorites
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